Retour aux sources

Nancy, à nouveau une ville d'eaux

C’est la découverte d’une source d’eau chaude au début du XXe siècle qui a motivé l’ouverture d’un premier établissement de cure à Nancy.

En 1909, durant six mois, plus de deux millions de visiteurs se pressent à Nancy pour découvrir l’Exposition internationale de l’Est de la France. Installés dans le parc Sainte-Marie, au coeur d’un quartier en plein essor, les pavillons font étalage des progrès industriels de la région, de son dynamisme universitaire et de son bouillonnement culturel avec le célèbre mouvement artistique de l’École de Nancy.

Parmi les nombreuses attractions, un forage artésien fait jaillir une source d’eau chaude de 800 mètres de profondeur. Le sondage, alors le plus profond d’Europe, fournit 2 500 litres à la minute d’une eau chaude et limpide (35°), issue de pluies tombées il y a environ 30 000 ans. Ce projet, c’est celui de Louis Lanternier, architecte de renom et conseiller municipal, qui rêve d’un grand établissement thermal nancéien pour poursuivre l’expansion de la ville.

Après les festivités de l’Exposition, une rotonde en pierre décorée de mosaïques est érigée à l’emplacement de la source. En son centre, une élégante fontaine laisse couler l’eau dont les bienfaits continuent de ravir les Nancéiens. Dès juillet 1911, l’Académie nationale de médecine donne l’autorisation d’exploiter l’eau de Nancy Thermal, qui est notamment utilisée pour traiter les rhumatismes et les troubles de l’appareil digestif.

En 1913, l’établissement thermal est inauguré. Il possède alors la plus grande piscine d’eau minérale du monde. Mais la Grande Guerre stoppe les ambitions de Louis Lanternier. Les jardins à la française, le théâtre, le parc d’attractions et le grand hôtel qu’il avait imaginés ne verront pas le jour. Les curistes viennent nombreux jusque dans les années 1930. Le site n’est ensuite plus utilisé que pour les seules activités aquatiques.

C’est dans cette histoire et ce patrimoine que la Métropole du Grand Nancy a puisé pour bâtir Nancy Thermal. Pour l’accompagner, la collectivité a pu compter sur un pôle hospitalo-universitaire de pointe. Depuis 2007, la Métropole et le CHRU de Nancy, le 5e de France, travaillent main dans la main à faire renaître le thermalisme à Nancy. Une étude clinique a été décisive. Un avis favorable a été rendu par l’Académie nationale de médecine pour l’exploitation de l’eau à des fins thérapeutiques.